You are not what happens, but the space in which it happens
You are the knowing, not the condition that is known
- Eckhart Tolle

22 Oct 2007

Gregg Braden

HIGHLY RECOMMEND!

Could the marriage of science and spirituality answer the deepest mysteries of our past, while solving the problems that threaten our future?
A growing body of evidence suggests that the answer to this question is an empowering “YES!”

For over 20 years, Gregg Braden has searched high mountain villages, remote monasteries and forgotten texts to uncover their timeless secrets. Combining his discoveries with the best science of today, his original research crosses the traditional boundaries of science, history, and religion offering fresh insights into ancient mysteries. In doing so he has redefined our relationship to our inner and outer worlds, while sharing his life-affirming message of hope and possibility.

Join Gregg through his highly acclaimed media specials, interviews, seminars, books and CD’s as he describes why the greatest epoch of peace, cooperation, and healing is yet to come!

Reference work:

  • The Divine Matrix: Bridging Time, Space, Miracles, and Belief
  • "The God Code": What would it mean to discover an ancient language—a literal message—coded into the DNA of life itself? What we once believed of our past is about to change…
  • "The Isaiah Effect": Decoding the Lost Science of Prayer and ProphecyKey prophecy from the Dead Sea Scrolls maintains that the tale of apocalypse and then peace is in fact giving humankind a choice through the lost art of "active prayer".
  • "Secrets of the Lost Mode of Prayer"
  • "The Spontaneous Healing of Belief"
Watch the Divine Matrix On YouTube

Copyright Gregg Braden

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More About Holograms

WHAT IS A HOLOGRAM?

Definition:

Holograms are photographic images that are three-dimensional and appear to have depth.

Explanation:

Holograms work by creating an image composed of two superimposed 2-dimensional pictures of the same object seen from different reference points. Holography requires the use of light of a single exact wavelength, so lasers must be used. In reflection holograms, the kind of holography that can be viewed in normal light, two laser beams and a photographic plate are used to take an image of the object.
Both laser beams used in a holograph go through beam spreaders, which spread the laser light out like a flashlight. The coherence of the beam is lost, but it remains an exact wavelength. One beam illuminates the object from the side. The other beam, known as a reference beam, travels through a photographic plate and hits the object head-on, similar to the way in which a conventional camera takes a 2-D image. The reflecting light from the reference beam leaves an image, or hologram, on the photographic plate, but so does the light reflected by the object from the side beam. The result is a photographic plate that registers two images simultaneously, creating a hologram.
When viewing any object, the human eyes each receive a distinct image, from slightly offset reference points. The brain combines them into a three-dimensional image. The hologram produces the same effect artificially.




When developed, the hologram is printed onto a set of ultra-thin curved silver plates, which are made to diffract light. Diffraction is what a
prism does -- it splits multi-wavelength white light into each specific wavelength. When white light hits the silver plates, the reflections diffract into each specific color, creating two offset images made up of colors that roughly reflect what the original object looked like. The result is a three-dimensional image, a hologram. The hologram is composed of the interference pattern between the two original images.
Because copying a hologram is extremely difficult, holograms are frequently used for security purposes.



A photo, a piece of paper -- or even this computer screen -- is 2-D, or two dimensions: up and down (1) and left and right (2). When something has 3-D, like the world in which we live -- or a hologram -- it has an added dimension: up and down (1), left and right (2) and forwards and backwards (3). When talking about dimensions, we call forwards and backwards "depth". So . . . when we say that a hologram has 3 dimensions, it means we can see up and down, and left and right, just like a picture or photo . . . but we can also look "into" the hologram because the hologram, and the objects that it contains, has depth.

Courtesy of WiseGeek and Holoworld.

Watch a video describing the holographic universe here.

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Recherches sur la Conscience et le Cerveau

TRES INTERESSANT!
Voir les images sur le site web

« Le cerveau produit de la conscience, comme le foie produit de la bile » : Techniquement parlant, cette thèse s’appelle l’épiphénoménisme, mais l’idée est banale, elle est même la manière la plus commune de préciser la nature de la pensée. Notons à cet égard que la plupart du temps, ce point de vue est affirmé en plus de manière très dogmatique. C’est l’effet du matérialisme ambiant.
Dans le même ordre : "la
mémoire est le stockage des informations sensorielles, affectives et intellectuelles dans des petites cases qui sont les cellules du cerveau. Le cerveau est une armoire avec des tiroirs de rangement". En termes techniques, c’est la théorie des traces cérébrales. Idem : encore un point de vue qui est enseigné comme « la » vérité dès le primaire. Avec l’apparition de l’informatique, le modèle de l’ordinateur permet d’illustrer l’argument : L’esprit serait une sorte de software qui a été produit par le hardware du cerveau-machine. L’enseignement scientifique confirme cette opinion et en assure le dogmatisme.
Il y a pourtant belle lurette que ces théories ont été réfutées. Mais la contestation et le doute n’ont pas atteint l’enseignement qui continue de se modeler sur un
paradigme obsolète. Des faits nouveaux et des découvertes récentes nous obligent à remettre en cause à la fois phénoménisme et théorie des traces. Si on suit le paradigme mécaniste, l’arrêt des fonctions cérébrales devrait supprimer toute possibilité d’expérience consciente. Or l’étude des NDE montre très clairement qu’un sujet dont le cerveau est arrêté peut malgré tout avoir des expériences conscientes. Ce qui est incompréhensible d’un point de vue épiphénoméniste. D’autre part, même les biologistes, comme Lashley, qui ont cru dans la théorie des traces l’ont finalement abandonné, car l’expérimentation sur l’animal démentait catégoriquement la pertinence de ce modèle. Visiblement la mémoire a un fonctionnement holographique qui remet en cause l’idée même de mécanisme. En fait, la découverte du fonctionnement holographique de la mémoire met un coup d’arrêt définitif à la théorie des traces cérébrale issue de Descartes.
La relation entre l’activité mentale et la conduction d’un influx électrique que l’on peut suivre avec l’IRM montre que la pensée, est certes, dans une mesure importante, liée au fonctionnement du cerveau. Cependant, l'observation reste très superficielle. Elle n’apporte de satisfaction que parce qu’elle confirme une manière de raisonner simpliste. Or le problème, c’est que la réalité elle n’est pas si simple, elle se révèle bien plus
complexe. Dans ces conditions, comment comprendre la relation entre la conscience et le cerveau ? Cette leçon se propose de faire un état des lieux d’avancées significatives dans le domaine de la compréhension de la relation entre la conscience et le cerveau.
* **
A. La matrice holographique du cerveau
Partons directement des faits. Nous verrons ensuite progressivement ce qu’il convient d’en tirer. Melvin Morse rapporte ceci : « Le biologiste Paul Piestch de l’University of Indiana a démontré que si le cerveau d'une salamandre lui était retiré, l'animal restait vivant, mais dans un état de stupeur. Lorsque son cerveau était réimplanté, son activité redevenait normale. La manière doit il était remise n'avait aucune importance... On pouvait en inverser les hémisphères, le placer à l'envers ou ne remettre que des petits bouts, les mélanger, les découper, les retourner, etc. Le batracien se comportait normalement tant qu'une partie de son cerveau était présente, peu importait la configuration» ! (
document)
1) Comment voulez-vous concilier pareille observation avec l’hypothèse d’une correspondance causale entre l’activité d’un
organe, le cerveau-machine et son sous-produit, les facultés conscientes d’un être vivant ? Si je coupe en morceaux la mémoire vive de mon ordinateur et que je la remet en place de façon approximative dans le boîtier, la machine ne risque pas de fonctionner ! Pour l’ordinateur lui-même, la couche de software est déjà indépendante du hardware. Ce n’est pas le hardware qui a produit le système d’exploitation. Il a été pensé par des programmeurs intelligents et implanté ensuite dans la machine. Très visiblement, dans un cas comme dans l’autre, le paradigme mécaniste ne colle pas.
Suivons le récit de Michael Talbot dans L’Univers est un Hologramme. Dans les années 1920 l’hypothèse d’une localisation des souvenirs dans le cerveau faisait l’unanimité. L’idée était que chaque souvenir devait laisser quelque part une trace matérielle dans les cellules cérébrales. Le neurologue Wilder Penfield avait même trouvé un nom pour cette trace : « engramme ». (
texte) Toutefois, personne n’était capable d’en préciser exactement la nature. S’agissait-il de neurones ? D’un type particulier de molécule ? Penfield avait réussi à établir une série d’expériences sur des épileptiques. Il avait montré qu’en stimulant électriquement les lobes temporaux on pouvait faire ressortir des souvenirs et même à faire revivre dans le détail des épisodes de la vie passée du sujet. Une femme se crut dans sa cuisine, avec son fils qui jouait dans le jardin. Un enfant entendit sa mère au téléphone et Penfield réussit à obtenir toute la conversation. Il était évident qu’il ne pouvait s’agir de rêves, mais bien du déclanchement artificiel d’une sorte d’enregistrement d’une séquence de vécus conscients, le patient revivant une sorte de flash back. Penfield en conclut que nous disposions d’une mémoire immense et il pensa que le cerveau devait enregistrer la totalité de l’expérience passée.
Karl Pribram, dont nous avons
déjà parlé, n’avait au début aucune raison de mettre en doute la théorie des engrammes de Penfield. En 1946, il fut amené à travailler avec Karl Lashley, au laboratoire de biologie des primates de l’Orange Park, en Floride. Depuis trente ans Lashley cherchait désespérément les mécanismes élusifs de la mémoire. Or Pribram « constata que non seulement Lashley n’était toujours pas arrivé à produire la moindre preuve de l’existence des engrammes, mais que ses recherches semblaient bien au contraire saper une à une les découvertes de Penfield ». Le travail de Lashley consistait à entraîner des rats à exécuter un certain nombre de tâches, comme par exemple courir dans un labyrinthe. Ensuite, il prélevait au bistouri sur le cerveau des cobayes des portions de matière grise, supprimant par là le secteur où était sensé être inscrit le processus mémoriel qui leur permettait de triompher des difficultés du labyrinthe. La surprise fut que quelque soit la portion du cerveau qu’il retranchait, les souvenirs subsistaient. Le rat avait certes ses capacités motrices atteintes, il trébuchait, mais, pour une raison inconnue, la mémoire était intacte.
« Pribram n’en croyait pas ses yeux. Si chaque souvenir avait sa place dans le cerveau comme un livre sur les rayons d’une bibliothèque, pourquoi les ponctions de Lashley restaient-elles sans effet ?» Il y a deux possibilités a) soit les souvenirs sont
en dehors du cerveau, (texte) b) ou autre explication : « que ces souvenirs fussent dénués de localisation spécifique et distribués dans l’ensemble du cerveau.
______________________________________ (
doc)
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Pribram se vit proposer un poste à Yale en 1948. Il se débattait avec l’hypothèse d’une distribution globale de la mémoire quand il tomba dans les années 60 sur un article du Scientific American sur les premiers hologrammes. Et ce fut un choc. Il venait de trouver le modèle théorique permettant de résoudre les difficultés soulevées par les expériences de Lashley.
2) On sait qu’un hologramme est obtenu par la division de rayons de lumière cohérence laser en deux faisceaux, le premier rebondit sur l’objet à reproduire, le second est acheminé par un jeu de miroir et entre en collision avec les ondes lumineuses diffractées du premier. Il en résulte un système de
franges d’interférences qui va ensuite s’enregistre sur une plaque photosensible. Ce qui est intéressant, c’est qu’à l’œil nu, contrairement à une plaque argentique ordinaire, on ne voit aucune ressemblance avec l’objet holographié. Et pourtant, si un rayon laser vient frapper le film, l’image en relief apparaît. Il existe un codage mathématique de l’image dont nous possédons la clé.
Seconde caractéristiques remarquable : si l’on casse en deux la plaque sur laquelle est enregistré l’objet, chaque moitié, éclairée sous le laser rendra, non pas la moitié de l’image, mais sa totalité. Si on recommence la fragmentation, l’objet continue d’apparaître en entier, mais de manière de plus en plus floue.
Une fois appliquée au cerveau, l’analogie est fascinante. De même que chaque secteur de la plaque holographique est capable d’enregistrer les informations requises pour reconstituer une image entière, il est possible que le cerveau opère de la même manière en abritant dans chacune de ses parties de quoi reconstituer un souvenir dans sa totalité. Lashley avait remarqué que les centres optiques offraient une incroyable résistance à l’éradication chirurgicale. Or même amputé à 90 % de son cortex visuel, un rat continue de pouvoir exécuter des tâches exigeant un très haut niveau de compétence optique. Pribram montra qu’il était possible de sectionner 98% des nerfs optiques d’un chat sans sérieusement diminuer son aptitude à des tâches visuelles complexes !
3) Bref, imaginons comment un spectateur serait encore capable d’apprécier un film projeté sur un écran dont les 9/10 ème auraient disparu ! Les anciens théoriciens de l’optique, dans la lignée de Descartes, croyaient à une correspondance point par point entre l’image vue par l’œil et la manière dont elle s’inscrit dans le cerveau. Les expériences de Pribram montrèrent qu’il n’en était rien. La résistance à la chirurgie prouvait que chaque image perçue se distribue dans le cerveau. De manière très étrange, la partie contient le tout. A vrai dire, le principe n’est pas nouveau, il est dit dans les plus anciennes traditions que l’univers est contenu dans chacune de ses parties ; cependant, c’était la première fois que cette proposition se trouvait justifiée dans la structure même du fonctionnement cérébral. Le cerveau traite l’information par le biais d’un hologramme interne. Le processus holographique est une interface entre l’activité mentale la structure matérielle du cerveau. Cela expliquait pourquoi on ne trouve pas de correspondance point par point entre la réalité extérieure et l’activité électrique du cerveau. Si le cerveau traite l’information de manière holographique, il est absurde de chercher des correspondances, tout aussi absurde que d’aller chercher sur la plaque photosensible d’un hologramme les contours réalistes de l’objet que l’on voit apparaître quand on l’éclaire sous un faisceau laser. On ne voit que des circonvolutions et des moirures tout à fait vides de sens pour une reconnaissance analytique qui chercherait un duplicata objectif.
Restait alors une question passionnante : à quels phénomènes ondulatoire le cerveau a-t-il recours pour créer un hologramme interne ? Pour le comprendre, il fallait déconstruire la vision purement mécaniste du cerveau. On sait qu’il existe des communications électriques dans le cerveau entre les neurones. Cette communication doit avoir un caractère global. Les neurones sont extrêmement ramifiés. Lorsqu’un message électrique atteint l’extrémité d’une branche, il doit rayonner un peu comme le fait l’onde d’un caillou projeté dans une mare. Le phénomène ondulatoire est là et les ondes doivent aussi produire des franges d’interférence. Comme le dit Michael Talbot, « Pribram prit conscience que ces messages devaient probablement donner naissance à un kaléidoscope holographique virtuellement infini de franges d’interférences, lesquelles étaient peut-être à l’origine des caractéristiques holographiques du ce cerveau ». Bref, l’hologramme n’a jamais cessé d’être présent dans la nature ondulatoire des échanges entre les cellules nerveuses, mais jusqu’à présent, nous n’avions pas eu l’intelligence de nous en apercevoir !
L’ironie de cette histoire, c’est que c’est l’acharnement d’un détracteur de Pribram, Paul Pietsch, qui apporta les confirmations les plus éclatantes. Il avait supposé que pour démolir la théorie de Pribram, il suffisait de prendre une salamandre, d’extraire son encéphale pour le replacer à l’envers. Avec l’hypothèse de Pribram, l’animal devrait s’obstiner dans son comportement antérieur. L’expérience devait ridiculiser l’hypothèse. L’expérience fut concluante… en faveur de Pribram ! Pietsch fit du haché menu avec ses cobayes et le résultat resta invariable… et donna raison à Pribram ! Il dû se convertir à la théorie qu’il voulait prendre en défaut. (
texte)
B. Eclairages apportés par le paradigme holographique
La qualité d’une bonne théorie, vient avant tout sa fécondité explicative. La formule vaut en physique, mais elle vaut dans toutes les sciences en général. L’intérêt d’une théorie nouvelle vient surtout de : a) ce qu’elle peut constituer un progrès par rapport aux théories précédentes, b) son aptitude à envelopper les résultats antérieurs, c) permettre de rendre compte d’un nombre étendu de faits et d’apporter une solution à des problèmes laissés irrésolus par les théories précédentes.
1) En voici quelques exemples :
a) Prenons pour commencer le problème très intrigant de l’importance colossale de la mémoire que le cerveau serait sensé stocker dans des « traces ». John von Neuman a calculé qu’au cours de la durée d’une vie humaine moyenne, les données enregistrées par nos cellules cérébrales seraient de l’ordre de 2,8 * 1020. . Deux cent quatre vingt milliards de milliards de données. Dans un espace aussi restreint que celui du cerveau, cela fait tout de même beaucoup. Si l’on admet que le cerveau joue un rôle fondamental dans la
fixation du souvenir, il doit y avoir, en dehors des traces, un procédé original pour y parvenir. Or nous savons que justement les hologrammes ont justement une prodigieuse capacité de stockage de l’information. (texte) Chacun autorise l’enregistrement sur la même plaque de plusieurs images, chacune d’entre elle pouvait être restituée en rétablissant l’angle de lecture d’enregistrement. L’utilisation d’un procédé holographique peut faire tenir 50 Bibles dans un centimètre carré d’émulsion holographique. Le paradigme holographique rend donc les prodiges de la mémoire plus compréhensibles. Pour information, rappelons-nous l’histoire de l’informatique et l’accroissement exponentiel du stockage de nos disques durs et leur miniaturisation accélérée. Le vivant fait cela depuis des millions d’années et avec une efficacité des milliers de fois supérieure !
b) Considérons le phénomène de la
mémoire affective. Nous en avons un exemple célèbre chez Proust, dans Du côté de chez Swan. Le narrateur trempe la madeleine dans le thé et soudain une bouffée de souvenirs d’enfance remontent en lui. Passé la surprise, il laisse s’épanouir le souvenir de ces moments où, rendant visite à sa tante, il avait coutume de goûter la madeleine dans le thé. (texte) Dans Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, il y a cette scène merveilleuse (document) où Amélie restitue sa boîte de petits soldats à un ancien locataire. Larmes de bonheur de retrouver tout un pan d’un passé de petit garçon ! Le paradigme holographique permet de comprendre comment d’un détail l’esprit peut aller spontanément vers le tout, car il n’existe pas de détail séparés justement, il n’existe en fait que la totalité holographique du souvenir. Il n’est donc pas étonnant qu’un détail puisse éveiller une résonance si complète et si forte, effet qui est tout simplement inintelligible dans l’hypothèse de traces localisées dans un cerveau à tiroirs.
c) Nous avons déjà évoqué plus haut le phénomène de
rétentivité de la mémoire immédiate. Pour la plupart d’entre nous, elle reste très faible en durée et n’est pas cultivée. Chez certaines personnes pourtant, elle devient une mémoire photographique parfois stupéfiante dans ses performances. Sri Aurobindo pouvait à la demande, continuer une phrase lue à haute voix par un ami d’un livre qu’il avait lu la veille. Cf. Satprem, Shri Aurobindo et l’Aventure de la conscience. Il y a des personnes observatrices qui photographient littéralement un lieu. Nous avons vu précédemment que la plaque holographique brisée donnait une image de plus en plus floue de l’objet. Le paradigme holographique suggère que les personnes douées de mémoire photographique doivent avoir un accès conscient à des secteurs plus vastes de leurs hologrammes mémoriels que la plupart des gens. La faiblesse commune viendrait inversement d’un accès conscient limité à la mémoire holographique. L’équivalent de l’image floue de l’hologramme physique qui a été fragmenté. Un fonctionnement très cohérent du cerveau pourrait permettre une libération consciente très élevée des pouvoirs de la mémoire .
d) Les philosophes adorent parler de l’illusion de la douleur du membre fantôme chez la personne amputée. Voyez par exemple ce qu’en dit Merleau-Ponty dans La Phénoménologie de la Perception, ou encore ce qu’écrit Michel Henry à ce sujet (
texte). A partir du corps propre, nous pouvons distinguer ce qui est interne comme l’amour ou la colère, et ce qui est externe, comme la chaleur du soleil, les applaudissements après un concert, ou une odeur de pain qui flotte auprès d’une boulangerie. Néanmoins, du point de vue du sujet réel, il n’y a aucune différence, car toute expérience est ici. C’est le sujet qui constitue l’espace. Comment l’amputé pourrait-il sentir une douleur au pied, alors qu’il n’a plus sa jambe ? Or, justement, « la caractéristique essentielle d’un hologramme est de créer l’illusion de choses là où il n’y a rien. S’il donne l’impression de se déployer dans l’espace, la main qui cherche à le saisir ne rencontre que du vide». En effet, « l’hologramme est une image virtuelle donnant l’impression d’exister en un lieu où elle n’est pas ». Il n’est donc pas étonnant que nous puissions, comme le prix Nobel Georg von Bekesy l’a démontré, avoir des sensations là où nous sommes dépourvus de tout récepteur sensoriel. Il faut reconnaître que le paradigme holographique est ici remarquablement pertinent pour rendre compte de ces phénomènes. Le travail de Bekesy conforte très largement le modèle de Pribram. Il s’agit, dans le cas du membre fantôme, d’un souvenir holographique du membre absent, tel qu’il est enregistré dans les systèmes de franges d’interférence du cerveau.
e) Gall, l’inventeur de la « bosse des maths » avait au XIXème siècle donné une cartographie assez simpliste des zones du cerveau. Celle-ci a contribué à accréditer l’interprétation
mécaniste, car elle se situe dans le registre du concept de cerveau à tiroirs. On s’est très vite aperçu de la naïveté d’un tel point de vue, car il était parfaitement incompatible avec un phénomène très étonnant : la vicariance des fonctions cérébrales. En cas de lésion cérébrale, lors d’un accident, le cerveau peut très bien déplacer une fonction vers une zone adjacente, ce qui permet à l’individu de jouir de la totalité de ses facultés. Le spécialiste du cerveau Paul Chauchard écrit : « La chirurgie a pu enlever d’importantes portions du cerveau sans atteindre conscience et psychisme : suivant la zone, on aura provoqué simplement des troubles moteurs ou sensitifs. On a même pu enlever, en cas de lésion, un hémisphère entier sans gêner le psychisme : il faut d’ailleurs que ce soit le droit (chez le droitier, celui qui commande la main gauche et ne renferme pas les centres du langage). Ceci ne veut pas dire qu’il était inutile, mais que notre psychisme n’est pas rigoureusement localisé dans le cerveau et que les parties restantes suppléent les manquantes ». Il est impossible d’écrire une chose pareille si on adhère à une théorie strictement mécaniste. Le paradigme holographique se tire de la difficulté d’explication d’un pareil phénomène avec élégance. Le psychisme n’a pas de résidence précise dans le cerveau en raison même de sa structure holographique qui est globale. Si nous disposions d’un ordinateur possédant des milliards d’unités de traitement, nous n’aurions pas de difficultés à comprendre que la déficience de certaines d’entre elles n’empêche pas que le travail soit délégué à d’autres. Il suffit d’admettre une intelligence globale contrôlant l’usage du système. Or c’est très exactement ce qu’implique le paradigme holographique.
2) Mais, à notre avis, l’apport majeur du modèle holographique, c’est son aptitude à la formalisation mathématique. Les premières théories physiques sur l’holographie datent de 1947. Elles donnèrent à Dennis Gabor le prix Nobel de physique. L’originalité de Gabor a été d’approcher l’holographie par un modèle conçu par le mathématicien français du XVIIIème , Joseph Fourier. Le coup de génie consistait chez Fourier à avoir trouvé le moyen de convertir toute structure, quelle que fut sa complexité, en un langage de forme d’ondes élémentaires. Il démontrait comment il était possible, à partir de la forme d’
onde, de restaurer la structure d’origine. « En d’autres termes, ce qu’il mettait en évidence, c’était un processus mathématique similaire à celui par lequel nos modernes caméras de télévisions traduisent des images en fréquences électromagnétiques qu’un récepteur retraduit à son tour en images. Les équations qu’il développa pour convertir des images en formes d’ondes et vis versa, ont reçu le nom de ‘transformations de Fourier’ ». C’est grâce au transformations de Fourier que Gabor parvint à consigner des informations sur un objet à partir des franges d’interférences des moirures informes des émulsions photographiques. Elles permirent de transcrire ces systèmes de franges d’interférences en images tridimensionnelles de l’objet original.
Dans les années 70 donc, des chercheurs entrèrent en relation avec Karl Pribram pour lui montrer que le cortex visuel devait nécessairement jouer le rôle d’un analyseur de fréquences. Le cerveau fonctionnait comme un hologramme. Le plus fort, sur cet affaire, arriva en 1979. Russel et Karen DeValois, neurophysiologues à Berkeley, découvrirent que chaque cellule du cortex était programmée pour répondre à un type précis de saisie dans l’espace. Ce sont les « détecteurs de structure ». Nicolai Bernstein, un chercheur russe, dans la foulée s’aperçut que si on filmait les pas d’un danseur, les mouvements, convertis en formes d’ondes, se révélaient analysables dans les équations de Fourier. Les mêmes que celles dont s’était servi Gabor pour l’holographie. Bernstein eut la surprise de constater que formes d’ondes comportaient des structures cachées permettant de prédire le mouvement suivant d’un sujet un centimètre à l’avance.
Pribram compris tout de suite les implications de ces découvertes. (
texte) Les mouvements du sujet ne révélaient leurs structures cachées qu’après l’analyse harmonique pour la bonne et simple raison que le cerveau les enregistrait ainsi. Or si le cerveau analyse tout mouvement en le réduisant à des composantes fréquentielles, la rapidité avec laquelle nous sommes capables de maîtriser n’importe quelle tâche physique trouve illico son explication. Nous n’apprenons pas à faire du vélo en mémorisant de manière analytique chaque phase du processus. Ce serait pénible et laborieux. L’apprentissage se fait toujours sur un mode global en saisissant l’ensemble du mouvement dans sa fluidité.
Restait une question : si le réel est décodé par le cerveau sous la forme d’un hologramme, de quoi est-ce l’hologramme ? Où est le réel ? Dans le monde objectif capté par le cerveau ? Ou bien dans les franges d’interférences captées par la caméra-cerveau ?
C. La conscience du réel et le cerveau
Et c’est sur cette question que Pribram rencontra le physicien
David Bohm dont l’interprétation de la théorie quantique l’avait justement reconduit à une interprétation de l’unité dynamique du réel impliquant le concept de hologramme. La perspective de Pribram ouvrait sur une éventualité : le « monde objectif » des choses que nous percevons dans l’état de veille n’est qu’une interprétation d’une Réalité qui n’est pas celle que nous connaissons. Il est tout à fait possible que ce que nous appelons « réel » du point de vue de la vigilance, ne soit qu’une « vaste symphonie de résonance, d’ondes de formes, un espace de fréquence attendant d’avoir pénétré dans notre conscience pour se métamorphoser en monde tel que nous le connaissons».
1) David Bohm, par des voies bien sûr différentes de Pribram, en était arrivé à la conviction qu’il existait une similitude entre l’univers et un hologramme, ce n’était pas simplement une « analogie symbolique ». Il avait exposé son point de vue à Einstein. Il avait axé sa réflexion sur le problème, à l’époque négligé, de l’
interconnexion des phénomènes quantiques. Au Berkeley Radiation Laboratory, il entreprit un travail décisif sur les plasmas. Il constata que les électrons, dès qu’ils étaient dans un plasma, cessaient de se comporter comme des unités individuelles, pour se conduire comme les éléments d’un tout plus vaste et interconnecté. Bohm était si impressionné par ces phénomènes d’organisation qu’il avoua avoir eu parfois nettement le sentiment que la mer d’électron était « vivante » ! L’approfondissement de l’interconnexion quantique l’amena d’abord à remettre en cause la conception classique de la causalité. Nous en avons vu les principaux arguments dans une autre leçon. L’idée, c’est que la démarche habituelle consistant à rechercher derrière un événement une ou plusieurs « causes » est fausse. Une infinité de causes sont à l’œuvre pour que se produise un effet donné. Nous disions que tout l’univers est impliqué dans l’apparition d’un événement. L’exemple classique consiste demander : qu’est ce qui a provoqué la mort de Lincoln. On répond : c’est la balle de revolver tirée par John Booth. Mais il s’agit d’une simplification. Il faudrait inclure en réalité « l’ensemble des événements ayant concouru à la fabrication du revolver, l’ensemble des facteurs ayant amené Booth à vouloir tuer Lincoln » etc. De proche en proche, il faudrait impliquer toute la texture du réel. La représentation classique issue du mécanisme est trop fragmentaire et analytique. Elle tend à considérer l’état global d’un système comme le résultat de l’interaction de ses parties. Or le potentiel quantique dont parle Bohm se situe à l’inverse. Tout événement surgit au sein d’un système, de sorte que la réalité fondamentale se situe davantage dans la totalité que dans ses parties. Selon Bohm, la totalité quantique est bien plus proche de l’unité de fonctionnement des parties entre elles d’un organisme vivant que de l’unité qui résulte de l’assemblage des pièces dans une machine. Par conséquent, à un niveau extrêmement subtil de la matière, au niveau quantique, le concept même de « localisation » perd toute signification. « Chaque point de l’espace y est consubstantiel à l’ensemble des autres et parler de quoi que ce soit comme distinct de ce tout devient absurde. C’est ce que les physiciens nomment la non-localité ». Cette caractéristique du potentiel quantique permet de parler de champ unifié et c’est ce qui permet de comprendre pourquoi il peut y avoir une connexion instantanée de particules jumelles, sans violation de l’interdit relativiste du dépassement de la vitesse de la lumière. Nous avons vu que l’expérience d’Aspect (qui a été répétée avec succès) ne laisse aucun doute à ce sujet. Elle tranche en faveur de la théorie quantique contre Einstein. (texte)
L’étape suivante du raisonnement de Bohm consista à s’interroger sur le concept d’ordre et de
désordre. Ranger, comme on le fait d’ordinaire, les phénomènes physiques en « ordonnés » (le flocon de neige, le vivant), et « désordonné », (les numéros de la roulette, les grains de blés jetés par terre), est superficiel. Bohm remarqua qu’il existe une très grande diversité de degrés d’ordre dans la nature. Il y a des choses qui, au niveau macroscopique, sont très ordonnées. Il n’est pas interdit de penser qu’en réalité, l’univers est hiérarchisé à l’infini. Du coup, Bohm se demanda si l’idée même de désordre n’était pas une illusion ; ou plus exactement, ce qui nous semble désordonné pourrait très bien être supporté par un niveau d’ordre plus fondamental. L’exemple que prend Bohm est celui d’un dispositif où une goutte d’encre est introduite dans de la glycérine. On met en mouvement le mélange par une manivelle. La goutte disparaît quand on fait tourner le cylindre et se reforme quand on tourne en sens inverse. C’est une image. Dans la terminologie de Bohm, un ordre peut être explicite, manifeste, ou expliqué, ou bien implicite, non-manifeste, ou impliqué. La théorie de Bohm porte sur cette relation de l’ordre impliqué à l’ordre expliqué. (document)
Revenons à notre plaque holographique. A l’oeil nu, elle est comme la goutte à l’état diffus. Elle paraît en désordre. On ne peut rien identifier, ce ne sont que des moirures, des courbes dessinées au hasard, comme dans une peinture aléatoire. Pourtant, il y a bien un ordre impliqué et cet ordre devient explicite quand on éclaire correctement la plaque d’un faisceau laser. L’objet, le petit canon napoléonien surgit aussitôt en 3D. Nous pourrions fort bien considérer que les phénomènes qui nous apparaissent d’une manière qui nous paraît chaotique, se déplient un ordre dans lequel ils étaient impliqués. Les exemples sont nombreux. La conséquence est donc qu’il est tout à fait rationnel de penser que l’
Univers déploie son mode opératoire suivant des principes qui sont holographiques. Dans son livre, La Plénitude de l’Univers, Bohm affirme tout de go que l’univers est un gigantesque hologramme en perpétuel échange avec lui-même. La manifestation d’un phénomène est le fruit d’un enveloppement et d’un développement, d’une pliure et d’une dépliure dans lequel l’explicite est constamment en relation avec l’implicite. Mais comme le terme de hologramme désigne avant tout une image statique et que nous avons affaire avec l’univers à une totalité extrêmement dynamique, Bohm préfère parler d’holomouvement. (texte)
Dans son essence l’holomouvement se développe dans l’unité et conserve toutes les caractéristiques d’un hologramme. Pour comprendre une vision de ce type, nous devons dépasser l’idée de séparation. La pensée dans la
vigilance, est régie par la dualité. Elle est portée à séparer à opposer, à fragmenter. La pensée court donc le risque de constamment perdre de vue l’unité et l’englobant. La diversité existe bel et bien, Bohm ne le nie pas, et il ne faudrait pas tout confondre, mais la diversité n’existe que dans l’unité. Il y a une erreur de l’intellect dans la fragmentation du réel. Cette erreur se perpétue dans une non-reconnaissance du Réel et cette non-reconnaissance enferme la pensée dans l’illusion. Selon Bohm, c’est cette illusion qui est à la racine de la plupart de nos problèmes.
Si l’Univers est une totalité dynamique indivise dont le processus de
Manifestation repose sur des principes holographique, nous ne pouvons plus nous étonner que le cerveau possède un fonctionnement holographique. Cette symétrie va de soi, elle est dans la nature des choses. Dans une exposition scientifique, comme au Futuroscope de Poitiers, nous pouvons voir des hologrammes qui sont pour nous des objets extérieurs. Le défi qu’il convient maintenant de relever, c’est de comprendre que « cette fois nous ne sommes plus devant un hologramme, nous en faisons partie ». En d’autres termes : « nous considérer comme un esprit-cerveau holographique en train de porter un regard extérieur sur un univers également holographique relève de l’abstraction. C’est encore une fois la tentative de séparer deux choses qui en dernier ressort ne peuvent l’être ».
La pensée
duelle nous empêche de voir la nature réelle de l’univers en mettant des séparations là où il n’y en a pas. Mais cela ne veut pas dire que la conscience soit étrangère et coupée du réel. L’ontologie supposée par le modèle holographique nous amène à penser que la conscience est une forme subtile de la matière, sans qu’il soit possible de tracer une frontière précise entre les deux. Tout au plus un niveau énergétique différent ; la relation entre le réel perçu et la potentialité de la Manifestation se situant dans les profondeurs de l’ordre implié. On voit mal comment dans ces conditions on pourrait opposer vivant et non-vivant. « Les deux règnes s’interpénètrent ; leurs frontières sont imprécises. La Vie est partout dans les replis de l’Univers, attendant de s’épanouir. Même une pierre est pour ainsi dire vivante, selon Bohm, vie et intelligence se rencontrent pas seulement au détour de la matière mais aussi dans l’énergie, l’espace, le temps, la texture de l’univers, et autres catégories qu’il nous plaît d’abstraire de l’holomouvement pour y voir à tort des réalités distinctes ». Dans les traditions anciennes, comme dans les textes anciens de l’Ayur-Veda, il est souvent dit que le microcosme est fait à l’image du macrocosme. (texte) Et bien nous y voilà : de même que chaque fragment de l’hologramme contient l’image de la totalité, l’univers est tout entier dans chacun de ses plis.
2) Problème : comment se fait-il que nous n’ayons pas une intelligence de cette unité ? Est-elle exceptionnelle ? La conscience d’unité relève-t-elle de la pensée ? Ce que nous ne pouvons nier, c’est que la pensée est entraînée et même conditionnée pour se représenter l’univers dans la dualité. Elle est même invariablement portée à prendre sa représentation pour l’univers lui-même. Ce conditionnement est-il d’ordre biologique ? D’ordre culturel ?
2) Nous savons que la pensée, dans ce qu’elle a de plus mécanique, est liée au cerveau. Des expériences récentes ont montré qu’il était même possible à un sujet de commander par la pensée le déplacement du curseur sur l’écran d’un ordinateur. Les signaux électriques sont transmis par câble à l’ordinateur, par le biais d’un bonnet contenant des senseurs qui permettent de suivre l’encéphalogramme et de transformer le signal en commande. Les succès de la neurologie contemporaine dans cette direction ont permis à Jean Pierre Changeux dans L’Homme Neuronal de tabler sur le réductionnisme et d’afficher une théorie
épiphénoméniste de la conscience. Il est incontestable que si l’on s‘en tient uniquement à des expériences d’observation de tracé IRM dans le cerveau, la généralisation rapide doit y conduire.
Nous avons aussi vu précédemment que la pensée s’auto-transforme dans le corps dans des
processus biochimiques. La pensée de la peur stimule la production des molécules correspondantes qui deviennent l’émotion de la peur, avec ses sueurs, ses palpitations, sa montée d’adrénaline. L’amour, de la même manière, met en mouvement l’incroyable usine chimique du corps. Toute intention née dans le mental s’auto-transforme dans le corps, parfois de manière spectaculaire, comme dans l’effet placebo. Cependant, la plupart des processus organiques étant inconscient, la pensée ne peut pas en revendiquer la maîtrise. Il y a bel et bien une intelligence du corps dont le caractère global est indéniable. L’intelligence du corps, nous l’avons vu avec Deepak Chopra, suppose un niveau plus subtil que celui du corps physique, celui du corps quantique. L’existence d’une l’intelligence du corps nous montre très clairement que nous ne pouvons pas réduire l’intelligence à la seule pensée intentionnelle. Cette intelligence du corps n’est même pas confinée dans le cerveau. Elle aurait plutôt le caractère d’enveloppement d’un champ. Nous avons retrouvé cette idée dans les travaux de Rupert Sheldrake. Selon lui, la mémoire, en tant qu’information structurelle, est inhérente à la Nature. La théorie de la causalité formative montre que l’information dans l’univers est structurée sous la forme de champ. Elle ne peut pas se réduire à une caractéristique matérielle, au sens habituel du terme. Le concept de champ a ceci de particulier qu’il ne constitue par une « chose » et n’est pas observable directement. Les champs morphiques sont encore mal connus, mais l’expérience confirme amplement leur valeur comme hypothèse. (document) Aux dires de Sheldrake, un champ conserve encore une valeur matérielle, mais sa texture est faite d’une matière bien plus subtile que celle des objets observables. Y compris les molécules telles que l’ADN, l‘ARN où les protéines de structure.
En quoi le paradigme holographique du cerveau peut-il nous éclairer sur cette relation entre cette forme de pensée et le cerveau ? Incontestablement, il apporte une pièce de plus à un puzzle qui commence à prendre forme, en nous donnant une image complexe et inédite des rapports entre la conscience et la matière. La thèse se formule ainsi : « le cerveau est un hologramme enveloppé dans un univers holographique ». Le cerveau construit mathématiquement une
réalité objective par l’interprétation de fréquences qui relèvent en dernière analyse d’une autre dimension dans laquelle nos concepts d’espace-temps-causalité perdent leur validité. Si on doit chercher « comment » il peut le faire, nul doute que l’on trouvera des processus biochimiques qui seront autant de mécanismes mobilisés à cette fin. Quand nous considérons les productions techniques d’une usine, nous ne pouvons pas les expliquer en ne prenant en compte que les machines qui ont servi à les produire. Il faut remonter en amont au bureau d’étude qui a planifié l’ensemble. Le paradigme holographique permet de comprendre la carte 3D dominant les mécanismes biochimiques du cerveau, la structure globale qui rend raison de leurs fonctions. Il n’y a donc pas contradiction sur ce point.
Le paradigme holographique permet aussi d’appréhender de manière plus profonde la correspondance entre l’activité du cerveau et le monde perçu. La
théorie de la forme, avait donné une description psychologique de la saisie globale du réel par les sens. De même, chez Husserl, il y a une reconnaissance de la toile de fond globale de toute perception. L’effort de M. Merleau-Ponty dans La Phénoménologie de la Perception est justement de mettre en rapport la théorie de la forme et la phénoménologie. Il reste que ces descriptions ne trouvaient pas de correspondance en neurologie. Le lien est fait. Le paradigme holographique explique la continuité entre cette appréhension sur fond de totalité et l’enveloppement global du fonctionnement cérébral.
Il donne même la clé de ce que nous avions envisagé dans une autre leçon, comme faisant partie du non-verbal, l’intelligence perceptive. Il permet de comprendre le divorce entre la pensée
représentative et l’intelligence. L’intellect pensant est fortement analytique et tourné vers l’objet. La pensée opère dans la dualité, va du connu au connu, du fragment au fragment ; en outre, lesté du poids du passé, le mental peut aussi avoir un caractère compulsif. L’hyper-développement du mental a donc eu pour effet de couper la pensée de son fondement intuitif dans l’intelligence. Le mental est carrément déconnecté de ce qui est et nous avons semble-t-il perdu toute aptitude à la vision de l’unité. Le domaine entier de la représentation que construit la pensée est coupé du réel. Il existe cependant une intelligence en prise sur le réel, mais qui n’appartient pas au mental ordinaire. Krishnamurti, tout en insistant fortement sur la relation entre la pensée et le cerveau, dit aussi qu’il existe une Intelligence qui ne dépend pas du cerveau. Il la décrit dans ce qu’il appelle la vision en profondeur, l’insight. (texte) Shri Aurobindo donne dans cette direction des descriptions très précises. Il soutient que l’enjeu de l’évolution humaine est précisément de dépasser le mental vers ce qu’il nomme le surmental. (texte)
* **
Concluons. Il ne faut pas perdre de vue que nous n’avons envisagé dans cette leçon que le modèle holographique. Il existe un grand nombre de théories sur le cerveau. Le paradigme holographique ouvre à lui seul des perspectives très riches. Il ne se contente pas d’être une
thèse, c’est bien une théorie que l’on peut valider dans l’expérimentation et qui est aussi lié à un formalisme mathématique. Le modèle holographique permet de faire un pont entre l’interprétation de la théorie quantique de David Bohm et la structure du cerveau. Il apporte un éclairage étonnant sur les limites de la pensée. Il permet de comprendre le principe paradoxal selon lequel une information peut à la fois « être partout et nulle part ». Il donne même une illustration très parlante du principe selon lequel le tout est présent dans la partie, comme la partie est présente dans le tout.
Bohm et Pribram étaient très conscient de ce que toute
théorie est limitée – y compris la leur. Il ne faut pas demander en matière d’approche scientifique une explication totale. Ce serait une contradiction dans les termes. Nous avons besoin de plusieurs points de vue. Il y a des faits qui ne se prennent pas aisément dans le filet du modèle holographique. Par exemple, l’idée d’une mémoire globale répartie dans le cerveau s’accorde assez peu avec le problème délicat posé par les NDE qui supposent une forme de conscience indépendante du cerveau. Nous avons des milliers de témoignages de sujets ayant traversé un coma, -donc avec encéphalogramme plat - et ayant eu une perception extrêmement détaillée. Ce ne sont pas des hallucinations et on ne voit pas très bien comment on pourrait parler ici de représentation holographique. Nous n’en avons donc pas fini avec la question de la conscience.
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Extrait de Philosophie et spiritualité, 2007, Serge Carfantan.

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L'univers est un Hologramme

Pour nos amis francophones .. !
PREMIERE PARTIE
Regardez autour de vous, humez l'air, touchez les objets qui vous entourent. Et posez-vous avec insistance la question suivante : "quelle est la vraie nature de cet univers ?". Est-il possible de le ressentir autrement ? De sortir du conditionnement imposé par les médias qui nous font croire que l'univers n'est rien d'autre que ce que je vois et ce que l'on m'en dit. Pour certains, notre univers est une "matrice" holographique "intelligente", une réalité "virtuelle" qui nous coupe de quelque chose de fondamental. C'est une prison enchantée. Et la raison profonde de nos errances, violences et souffrances. Nous allons tenter de comprendre ce que ces chercheurs veulent dire en un article en deux parties illustré par deux interviews exclusives: celles de David Icke et de Gerry Zeitlin…

Un petit avertissement

Dans cet article, nous allons particulièrement solliciter la réflexion et l'imagination du lecteur. Nous ferons appel à des concepts physiques qui peuvent avoir l'air rébarbatif, mais ne vous laissez pas leurrer et rebuter par cette apparente complexité. C'est uniquement du à "l'image de marque" que les médias se plaisent à véhiculer sur la science physique: un monde incompréhensible pour des non initiés, des gens comme nous, communs des mortels. C'est un mensonge. Les concepts généraux de la science physique sont accessibles à tous sans obligation de faire des années d'études universitaires préalables. C'est un univers fabuleux qui peut nous faire ressentir bien des choses sur la nature du monde et de nos perceptions. C'est une science qui peut nous aider à vivre. Il faut toutefois reconnaître humblement ses limites et par conséquent, les nôtres. La physique, l'astrophysique (étude de l'infiniment grand), la mécanique quantique (étude de l'infiniment petit) ne peuvent pas tout expliquer. En effet, pour expliquer une chose, un système, pour le décrire, il faut pouvoir l'observer de l'extérieur avec en plus, le devoir de ne pas l'influencer. Or, avec ces sciences, nous ne faisons qu'expliquer les choses dans lesquelles nous baignions et sur lesquelles nous ne pouvons pas avoir une vision objective et complète. Comment donc décrire en effet le monde en en faisant partie et sans s'en extraire? Deuxième bémol bien connu des physiciens étudiant les systèmes quantiques, c'est à dire la vie des particules les plus petites constituant la matière: on s'est aperçu que le simple fait d'observer ces particules pouvait influencer leur comportement. Incroyable ? Magique ? En apparence seulement ! Cela nous montre surtout que tout est interdépendant, tout est relié et pourquoi pas, que quelque part, tout ne fait qu'un. Mais là, nous entrons sans précaution dans le "religieux", dans le domaine de la croyance, dans la métaphysique. Nous vous souhaitons, cher lecteur, un bon séjour et un bon voyage dans le monde de la conscience et des particules élémentaires mais aussi dans celui de la conspiration qui y est lié ! Vous pourrez juger de la nature de ce lien…

L'étrange Mr David Icke

Vivons-nous dans un univers "prison" contrôlé, un gigantesque piège métaphysique dont la réalité illusoire nous coupe de nous-mêmes, de notre vrai potentiel? L'univers TEL QUE NOUS LE PERCEVONS ou TEL QU'ON NOUS LE FAIT PERCEVOIR est-il un gigantesque piège pour notre conscience ? Evoluons-nous dans une réalité virtuelle, "construite" à dessein pour faire de nous des esclaves ? Une vision très gnostique et pessimiste de l'existence ? Peut-être ! Cette manière ultra paranoïaque de poser les questions conditionne sans doute déjà le genre de réponses et comporte des prémisses, des préjugés fondamentaux sur la façon dont nous pouvons aborder notre monde. En posant ces questions sur la nature du réel de cette manière, nous considérons dès à présent que nous vivons dans un univers de prédation, de consommation dans lequel il y a des proies et des chasseurs, des consommateurs et des produits, des bourreaux et des victimes. Certes, nombres de religieux et de philosophes vous diront que notre monde ne peut se résumer à ce mode de fonctionnement bien trop réducteur : il existe le bien, le beau, le bon, il existe des merveilles en notre bas monde qui démentent le côté prédateur, débilitant, handicapant et aliénant du réel. Mais justement, le bien, le beau, le bon n'existent que parce que le mal, la laideur et la méchanceté existent. Notre monde est dual. Il est morcelé, séparé, constitué de parties, de briques, d'atomes. Nous sommes en perpétuelle recherche d'équilibre (ce que l'on appelle un système thermostatique en physique), de véritables funambules. C'est usant et enivrant. Tous, du moins certains d'entre nous, nous vivons avec cette lancinante sensation qu'il nous MANQUE quelque chose. Nous sommes constamment en sevrage de cette partie manquante, orphelin de quelque chose sur lequel nous ne pouvons pas mettre un nom, une partie manquante qui guide inconsciemment toutes nos actions, de l'envie de posséder à la peur de manquer jusqu'à parfois et pour certains, nous mener à la folie. Nous sommes les orphelins d'un réel trompeur !
Certains chercheurs, en quête de réponses à ces questions -qui sommes-nous, dans quel genre d'univers vivons nous, la nature de cet univers ne suscite-t-elle pas ce manque existentiel insondable?- ont mis en exergue certaines thèses fascinantes. Le film Matrix en est une parabole efficace, plutôt exagérée et très pessimiste. Les conspirationnistes ajouteront en toile de fond à cette représentation, un décor de sociétés secrètes, de religions et de perceptions du monde qui nous enferment encore plus. Mais cet ajout sombre n'est pas gratuit. C'est d'ailleurs là que se trouve la partie la plus fascinante des théories du contesté David Icke . Certes, l'homme a une réputation de conspirationniste quelque peu fantaisiste. Normal puisqu'il affirme sans vergogne que notre monde est manipulé par des entités extraterrestres reptiliennes mais aussi que la Reine d'Angleterre et bon nombre d'autres "grands" de ce monde sont des reptiliens. La plupart de ces affirmations semblent à première vue caricaturales et risibles mais c'est surtout une question de méthode et de style. C'est un homme direct qui ne prend aucun recul ni aucune précaution oratoire ou stylistique. Il semble aussi un peu désordonné et opère des raccourcis de pensée ébouriffants. Si ces livres comportent des erreurs et des raccourcis historiques, rien ne prouve qu'il nous raconte des mensonges. Bien au contraire. C'est juste rationnellement dur à avaler. La dernière partie de son œuvre, celle relative à l'hypothèse selon laquelle notre univers est une matrice et un piège pour notre conscience, est vraiment fascinante et repose sur de nombreux aspects scientifiques. Quant à l'apparent côté noir de sa théorie, quant aux raisons pour lesquelles cette matrice est forcément un piège, David Icke nous propose des postulats plutôt intéressants. Il affirme que l'univers est un hologramme, une projection en 3D dans laquelle notre conscience – elle-même dotée de propriétés holographiques- évolue. Icke extrapole avec talent les théories et constatations de certains chercheurs, certains physiciens qui ont révolutionné les conceptions classiques de la physique. Une dernière précision : sa "révélation" sur la Matrice lui est venue petit à petit et semble avoir pris une cohésion particulière à l'occasion d'une participation à des rituels sous Ayahuasca au Brésil. Nous en parlerons plus loin. L'homme nous a livré dans une interview exclusive des précisions supplémentaires sur sa vision du monde. Vous pouvez consulter le contenu de cet entretien dans la dernière partie de ce dossier (voir interview David Icke). Cet article est mis en parallèle avec un autre entretien exclusif, celui de Gerry Zeitlin , un astrophysicien ayant travaillé pour le projet Seti et qui ne partage pas tout à fait les vues de David Icke. Il estime qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre la métaphore selon laquelle l'univers est un hologramme et il ajoute que nous trouverons certainement une meilleure image pour illustrer ce à quoi ressemble notre univers au fil de notre avance scientifique et technologie. La raison du succès de la vision holographique tient au fait que les hologrammes étaient en vogue à l'époque.
Avant de nous immerger dans la version "Matrix" de Icke et dans ces interviews, nous allons faire un saut dans les lois physiques et l'univers de la mécanique quantique. Rassurez-vous, nous sommes tous capables de suivre.
Icke part donc de plusieurs postulats qui reposent sur des spéculations scientifiques étonnantes: nous vivons dans un univers de matière qui n'est en fait qu'une illusion. Notre mental, dopé et soigneusement guidé par notre ADN, nous amène à croire dur comme fer à cette illusion. Nous sommes en quelque sorte programmés à adhérer à cette illusion. Cette illusion est en réalité une gigantesque matrice énergétique consciente de son existence et qui a besoin de nous et de nos énergies pour exister. C'est notre adhésion consensuelle au réel qui renforce la puissance et l'existence de cette matrice. Le temps, l'espace et la matière sont les composants relatifs et illusoires de cette matrice. Cette matrice n'est pas au-delà du bien et du mal mais elle en est le siège. Elle n'a pour seule éthique que sa survie. Elle est une manifestation imparfaite. Elle est comme "déconnectée" du "parfait', de l'absolu. Des entités générées par cette matrice se sont incarnées pour nous contrôler, nous influencer et au besoin nous réprimer par le biais des religions, des sociétés secrètes et des autorités. Ces entités correspondent en quelque sorte à ces fameux agents du film The Matrix comme l'infâme "agent Smith". Nous en reparlerons. Trop difficile à avaler ? Mais néanmoins séduisant ? Nous le comprenons. Seulement, en examinant ces propositions et prémisses dans le détail et en les mettant en relation avec des constatations et des découvertes de la physique, de la biologie, de l'astrophysique, de la médecine et de l'actualité, nous nous apercevrons que ces thèses sont plus que séduisantes, elles sont même pertinentes à certains égards. Nous allons donc nous embarquer dans une fantastique aventure sur la nature du réel.

Une découverte étonnante : la " communication " instantanée

En 1982, les travaux d'un physicien de l'Université de Paris, Alain Aspect, mettaient en évidence un événement tout à fait étonnant qui défiait en apparence les lois physiques d'Einstein relatives à la vitesse de la lumière : des particules subatomiques (NDR : particules plus petites que l'atome) "communiqueraient" entre elles, instantanément quelles que soient les distances qui les séparent, que cela soit 10 cm, 10 mètres ou 100 mètres ou 10 millions de kilomètres. Lorsqu'une particule se comporte d'une certaine manière, celle qui lui est liée "réagit" et se comporte de la même manière, instantanément. Elles communiqueraient donc en elles plus vite que la vitesse de la lumière ? Cette constatation violerait-elle la loi d'Einstein selon laquelle rien ne peut dépasser la "sacro-sainte" vitesse de la lumière ? En fait, on découvrait que ces particules infimes, -que l'on appelle les particules élémentaires, les plus petits composants repérés de la matière- se comportent non seulement de façon exotique mais qu'en plus, elles sont reliées entre elles par un lien étrange, quasi magique puisque la "communication" entre ces particules est instantanée, abolissant les notions de distances et de temps. Avec l'étude de ces particules élémentaires qui constituent la fibre, l'âme même de notre univers de matière, on se retrouve dans un univers où tout est lié, interdépendant, fluctuant, extraordinaire. On découvrait que ces particules étaient liées entre elles dans un " univers " sous-jacent au nôtre, sans doute en dehors du temps et de l'espace et que nous examinerons plus loin dans cet article.
Les constatations faites par certains physiciens comme David Bohm sur les comportements de ces particules élémentaires les ont amenés à penser que l'univers de matière dans lequel nous vivons est une illusion, une illusion "dense" et réelle pour notre cerveau mais une illusion néanmoins. Et que la matière et la conscience ne sont pas séparés mais se connectent, se "prolongent". La réalité objective, stable, n'existe pas. Des gens comme David Bohm ou Michael Talbot ont comparé notre univers à un gigantesque hologramme, en 3 dimensions (sans compter la dimension du Temps). Nous allons voir pourquoi et comment.

La matière, une illusion ?

Prenons un exemple : la table sur laquelle se trouve installé votre ordinateur ou prenons tout simplement votre ordinateur. Votre cerveau vous dit qu'il s'agit d'une matière dense, dure, résistante. Vous pouvez vous cogner les mains à votre table, à votre PC et vous faire mal. Vous ne passerez pas au travers. Et pourtant, si vous "examinez" par exemple votre table ou votre ordinateur avec un microscope électronique à effet de tunnel, vous vous rendrez compte que cette matière est en réalité composée d'atomes de carbones et d'autres composants qui ne sont en fait que des particules qui "s'agitent" (spin) et qui sont soumises aux énergies électromagnétiques et à l'énergie électro-atomique. Ces particules ne sont en vérité pas des choses "solides" et c'est la force de cohésion qui existe entre ces particules "vibrillonnantes", "tournoyantes" qui donnent l'illusion de la solidité. Si vous étiez capable de faire "vibrer" les cellules, les composés organiques et les atomes de votre corps à une autre fréquence, vous seriez théoriquement capable de passer au travers de votre table, de votre ordinateur ! La force électromagnétique (et la force nucléaire forte qui assure la cohésion entre protons et neutrons qui forment le noyau de l'atome), jouant le rôle de cohésion de la matière nous empêche de traverser la table, de passer au travers des murs et empêche tout simplement la matière de se désagréger.
Ces particules élémentaires quantiques –ce monde de l'infiniment petit- se comportent de façon étrange car elles sont à la fois des particules et à la fois des ondes. Lorsqu'on veut examiner ces particules, au moment où l'on pense "voir" un corpuscule, la particule se comportera en fait comme une "onde" et vice et versa. La seule et vraie limite –certes très importante- à cette façon d'examiner la réalité revient à se demander si l'on peut véritablement expliquer le réel en décortiquant et en analysant l'infiniment petit et ce que l'on croit être les particules élémentaires ( photons, quarks etc.). L'acte d'examiner l'infiniment petit peut-il tout expliquer ? Et allons-nous assez loin dans l'infiniment petit ? Il y a peut-être plus "petit" encore. Il existe peut-être des niveaux dans la matière et dans le réel que l'on arrive pas à examiner et qui recèle encore bien des mystères !
Selon le principe d'incertitude d' Heisenberg , une autre "bizarrerie" qui montre en fait que tout est lié et interdépendant, " l'observateur est irrémédiablement lié au système quantique et que tout acte d'observation perturbe en effet ce système " (" Synchronicité " de F.David Peat, éditions Le Mail). C'est ainsi que l'on s'est posé la question de savoir jusqu'où un expérimentateur, lorsqu'il observe une expérience, un système physique, peut l'influencer. Par exemple, un "observateur" se trouve dans une pièce où est installée une machine qui génère des nombres aléatoires. Et bien, on s'est aperçu que cet observateur va influencer de façon infime mais mesurable la production de ces nombres aléatoires suivant son état émotionnel. Il existe même une discipline de la science qui étudie les technologies aptes à isoler des super ordinateurs, de gros calculateurs –souvent des systèmes de sécurité de navigation aérienne militaire ou encore des ordinateurs agissant dans des contextes financiers très sensibles- de toute influence, notamment de l'influence de l'homme.
Revenons maintenant à nos atomes et à leurs composants, les particules subatomiques et élémentaires. Par exemples : les électrons, protons, neutrons et à une échelle plus "petite", les quarks (particule hypothétique mais très utile) sans compter les gravitons (particule encore plus hypothétique), voire les psychons. Prenons une image : si vous prenez un atome d'hydrogène, son noyau (composé de neutrons et de protons) et l'électron qui gravite autour ; ce noyau ainsi que l'électron apparaissent plus ou moins comme des "particules" vibrantes, des énergies en mouvement plutôt que comme des "objets" solides si le physicien qui me lit permet cette image pas très orthodoxe. Si l'on veut examiner la notion de distance (à l'échelle bien entendu) entre ce noyau et cet électron, et que l'on les "agrandit" énormément aux dimension d'une cathédrale, le noyau aura la taille d'une pièce de 50 cents placée au centre de l'édifice tandis que l'électron gravitera à hauteur de la voûte de la cathédrale (une autre image : un grain de riz dans un terrain de foot). Le noyau compte 99,9% de la masse de l'atome mais n'occupe que le millionième de milliardième de son volume ! Autant dire que l'atome et donc la matière sont en fait essentiellement constitués de vide, comme le font remarquer certains physiciens. Du vide dans lequel s'agitent des "particules" qui sont en réalité de l'énergie et des ondes. La matière est donc du vide, ce qui très curieusement nous fait penser à des principes du Bouddhisme sur la nature du monde. Dans la conception bouddhiste, l'univers est une illusion constituée de vide (à ne pas confondre avec le " rien ", le non-être nihiliste). Chez les Bouddhistes, le vide désigne plutôt les potentialités de toute chose, ses virtualités. " En termes de vérités relatives, le Bouddhisme parle donc de "particules d'espace" qui ne représentent pas des objets mais un potentiel de manifestation. On parle ensuite de l'expression de ce "vide plein" sous la forme de cinq "souffles" qui se manifestent peu à peu en 5 éléments –air, eau, terre, feu et espace. Leur combinaison engendre une "soupe", un océan dont le barattage, sous l'effet de l'énergie initiale, produit les corps célestes, les continents, les montagnes, et finalement les êtres vivants. Voilà comment se forme un univers parmi l'infinité de ceux qui existent" nous affirme le biologiste et moine bouddhiste Mathieu Ricard ("L'infini dans la paume de la main, du Big Bang à l'Eveil", Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thuan , éditions Fayard, Paris, 2000). Quant à l'astrophysicien vietnamien Trinh Xuan Thuan, il précise : " la physique affirme que ce potentiel de manifestation est fourni par l'énergie du vide ". Et Ricard de poursuivre : "il s'agit d'une concrétisation apparente de cette énergie" . En d'autres termes, la matière est avant tout de l'énergie qui se manifeste dans le "vide" en "choisissant" un potentiel plutôt qu'un autre, en se manifestant sous une forme plutôt qu'une autre. Ces propos illustrent à merveille l'impression que l'on peut avoir sur le côté virtuel de la réalité : de l'énergie qui se manifeste en 3 D apparentes (plus la dimension temporelle) dans notre univers de matière. Une manifestation holographique en quelque sorte ? Pourquoi pas !

L'univers est-il un hologramme?

Qu'est-ce que d'abord qu'un hologramme ? Vous en avez peut-être déjà vu un. C'est une image en 3 dimensions souvent contenue dans un prisme et qui donne l'impression du relief. Un hologramme est fabriqué à l'aide d'un rayon laser qui se "dédouble" en passant à travers une surface semi-réfléchissante. Le rayon laser va donc "frapper" un miroir semi-transparent, semi-réfléchissant. Une partie du rayon sera reflétée vers l'objet que l'on veut projeter dans une "image à trois dimensions". Ce rayon scanne en quelque sorte l'objet puis va frapper par "rebond" la surface (le film) ou l'objet (par exemple un prisme) chargée d'accueillir l'hologramme. En même temps, la deuxième partie de ce rayon laser ne sera pas reflété par le miroir semi-transparent et donc le traversera. Cette deuxième partie du rayon laser appelé rayon de référence se dirigera tout droit vers cette surface d'impression ou ce prisme et y rencontrera le premier rayon laser qui a intercepté l'objet. C'est la rencontre des deux rayons qui restituera l'impression de 3 dimensions de l'objet. Très étrangement, si l'on coupe en deux ou en trois le prisme frappé par le laser et qui contient l'image en 3D (par exemple une fleur), on ne verra pas une fleur coupée en deux ou en trois mais bien deux (ou trois) représentations fidèles de la fleur. Chaque partie du prisme contient en lui l'intégralité des informations nécessaires qui permettront de rendre la totalité de l'image de l'objet tant qu'il est bien entendu frappé par le laser. Notre cerveau et surtout notre mémoire présentent des qualités holographiques. La mémoire fonctionnerait sur le même principe qu'un hologramme (peu importe qu'on enlève certaines parties de la "masse" cérébrale, la mémoire peut continuer de fonctionner), mais nous verrons cela plus loin. En fait, les hologrammes sont des projections d'énergie et de lumière qui apparaissent aux yeux de l'observateur sous la forme d'objets à trois dimensions alors qu'il s'agit en fait de vagues d'ondes qui prennent la forme illusoire de la 3D lorsqu'un laser intervient.
Les principaux architectes de cette idée étonnante selon laquelle notre univers serait une sorte d'hologramme sont incarnés par David Bohm , un physicien de l'Université de Londres et par Karl Pribram , un neurophysiologue à l'Université de Stanford qui s'est intéressé aux " langages du cerveau ". Tous deux sont arrivés à des conclusions similaires mais chacun dans sa propre discipline. Les deux hommes en arrivent à penser que notre univers, la matière mais également notre cerveau possèdent " d'indéniables propriétés holographiques ". Ce modèle holographique de l'univers explique à merveille, nous le verrons, les événements que nous qualifions de paranormaux (à défaut d'un autre terme plus valide) ou encore marqués par la synchronicité. Dans le modèle holographique, nous pouvons trouver des explications qui nous permettent de comprendre comment l'esprit peut influencer la matière. Pour ceux qui douteraient encore de l'existence de tels événements, les recherches et exemples mis en évidence par David Peat ou David Bohm ou encore les expériences inombrables réalisées au laboratoire de Princeton ( Princenton Engineering Anomalies Research Lab) par le physicien Robert Jahn et la psychologue Brenda Dunne ont montré amplement que certaines machines peuvent être influencées par l'esprit d'êtres humains. Les théories et expériences visant à montrer qu'il existe un lien entre la matière et l'esprit sont très diversifiées et éloquentes. Ces mêmes expériences illustrent en vérité qu'il n'y a pas vraiment séparation entre ces deux domaines de l'esprit et de la matière ou du moins, que la séparation que nous avons établie, est purement artificielle. Citons par exemple la théorie des Psychons, sorte de particules quantiques hypothétiques émises par le cerveau, théorie qui tend à prouver que c'est la conscience qui contrôle et dirige le cerveau et non l'inverse. Mieux encore, le cerveau n'est pas le siège de la conscience, son moteur mais serait en quelque sorte une antenne, un récepteur ultra sophistiqué apte à servir d'intermédiaire avec nos 5 sens pour exprimer nos comportements et perceptions. Cela voudrait dire que notre conscience a besoin de notre cerveau pour se manifester, communiquer dans notre univers de matière. Mais cette même conscience peut exister "en dehors" du cerveau. Nous parlons ici de la survie de l'âme, de son potentiel d'éternité. Difficile à avaler pour les plus rationalistes d'entre nous. Dans l'expérience de John Eccles , prix Nobel, une personne plongée dans le noir et privée de tout stimulus doit tenter de détecter un attouchement à peine perceptible sur l'un de ses doigts. Or, les chercheurs ont observé après avoir répété un nombre suffisant de fois l'expérience sur un nombre statistiquement significatif de personnes que lorsque " la personne touchée se prépare à la détection, l'aire du cerveau correspondant au doigt s'active avant qu'il ne soit touché ". Citons en vrac les autres "hypothèses" et explication visant à montrer ce pont entre l'esprit et la matière : les univers supralumineux, le modèle holographique, les champs morphogénétiques, l'esprit holotropique, l'imaginaire neuronale etc… Nous n'examinerons évidemment pas l'ensemble de ces théories et recherches (elles méritent toutes un article) mais elles vont toutes dans le même sens : nous ne devons pas nous fier à l'impression que nous avons affaire à un univers purement physique, indépendant, isolé de notre esprit. Mais plutôt que nous sommes immergés dans une réalité virtuelle, holographique où tout est interconnecté. Comme le dit l'expression: " le monde et Dieu sont dans notre tête, pas à l'extérieur ". L'impression tangible que le monde est extérieur à nous est donc aussi une illusion, une sorte de programme de perception.

Revenons à notre modèle holographique et surtout à nos particules quantiques que nous avons évoquées au début de cet article. Pour Bohm tout comme pour Peat, l'idée que les particules élémentaires réagissent instantanément ensembles est un mirage. C'est une illusion non parce qu'elles communiquent entre elles à des vitesses supérieures à la vitesse de la lumière mais tout simplement parce que la notion d'espace (et donc de temps) qui sépare ces particules est en vérité une illusion. Une illusion certes très tenace, très solide mais une illusion quand même, une illusion inhérente au mode de fonctionnement et d'existence même de notre univers en 3 D apparentes (nous ne parlerons pas ici des autres dimensions hypothétiques pour ne pas compliquer notre propos). Bohm affirme qu'à un niveau plus profond de réalité, de telles particules ne sont pas des entités individuelles mais sont en réalité des extensions du même "quelque chose" essentiel, fondamental, d'une même particule. Il se demande si quelque part, au lieu d'avoir affaire à deux particules, nous aurions affaire à la même particule qui donnent l'impression de se "projeter" dans deux endroits distincts. Bohm livre une métaphore pour expliquer son point de vue. Imaginez un aquarium avec un poisson. Vous êtes dans l'incapacité de percevoir directement avec vos yeux l'aquarium en lui-même et la seule connaissance que vous avez de cet aquarium provient de deux caméras, l'une filmant la façade de l'aquarium, l'autre son côté. Vous voyez donc deux images sur deux moniteurs télés. Avec deux poissons. Deux images apparemment différentes du poisson puisqu'il s'agit de deux angles de vue différents. Et vous ne réalisez pas, de plus, que ces deux caméras filment le même aquarium et le même poisson. Vous vous apercevez que les deux poissons bougent exactement en même temps. En faisant les mêmes mouvements. Par quelle magie ? A moins qu'il ne s'agisse du même poisson filmé de deux angles différents et de deux caméras filmant les deux faces distinctes et apparemment séparées d'une même réalité. Si vous n'êtes pas au courant qu'il s'agit du même poisson, vous en conclurez que les deux poissons communiquent entre eux.
De cette image, Bohm affirme que l'observation des particules élémentaires constituant la trame de notre réel et évoluant par paires parfois séparées par d'immenses distances (certaines particules existent par paires comme les photons et par trois comme les quarks) nous occulte en fait l'existence d'une dimension cachée, sous jacente à laquelle nous ne sommes pas accommodés. Ces particules évoluent dans une autre dimension. Nous "voyons" ou plutôt percevons avec nos instruments de détection et de mesure ces particules subatomiques de façon séparée uniquement parce que notre perception du réelle est incomplète, tronquée, parce que nous ne percevons en fait qu'une partie de la réalité.

Les conséquences de ce modèle sont fabuleuses. Car si l'univers est la projection holographique de quelque chose, d'un autre réel auquel nous n'avons pas accès directement par nos 5 sens, cela veut dire que les éléments constitutifs de l'univers sont tous interconnectés à un niveau plus profond que nous ne pouvons pas déceler avec nos 5 sens holographiques. A un niveau plus profond, nous serions en quelque sorte reliés à toutes les choses dans l'univers, les étoiles dans le ciel, les océans, les poissons. Toute chose est interconnectée. C'est nous qui avons tendance à tout séparer, tout ranger en catégories, c'est une sorte de réflexe, de programme profondément inscrit en nous au cœur même de notre ADN, nous y reviendrons. C'est la cristallisation de nous-même et de notre univers dans cet hologramme qui nous donne l'impression très solide, très concrète que tout, dans la nature, même de la matière, est séparé par le temps et l'espace. Bohm, comme Einstein suggèrent : " nous devons nous souvenir que nous n'observons en fait pas la nature telle qu'elle existe réellement mais bien que cette même nature se révèle à nous, conditionnée par nos moyens de perception. Les théories détermineront ce que nous pouvons et ce que nous ne pouvons pas observer… La réalité est une illusion même si c'est une illusion persistante ".
Il nous affirme également : " Dans ce modèle holographique, chaque élément contient, tout comme dans un hologramme, la totalité de l'univers ". Le concept de totalité pour Bohm inclut en même temps l'esprit et la matière. Car pour revenir à l'image d'un prisme contenant une représentation holographique d'une fleur, si vous cassez le prisme en deux en trois ou en quatre, chaque élément contient la fleur dans sa totalité. L'image n'est pas localisée quelque part dans le prisme. Elle est potentiellement partout. Cela a l'air fou, mystérieux, magique. Mais les hologrammes obéissent simplement aux lois physiques, aux lois des particules et des objets quantiques. Les photons, qui sont à la fois particules et ondes, des "corps" de lumière émis par les atomes et l'ADN obéissent aux "lois" quantiques. Malheureusement, David Bohm, quoique doté d'un palmarès éloquent ne fut pas reconnu comme il aurait fallu par ses paires qui le considéraient comme trop "mystique". Quant aux "mystiques", il n'y en eut que très peu (exception notable de Krishnamurti , un incroyable personnage) qui acceptèrent de suivre ses subtils raisonnements physiques et métaphysiques.

D'autres modèles de représentation de l'univers

Il existe bien d'autres modèles de représentation de l'univers. A titre d'exemple, nous avons contacté l'astrophysicien Paul LaViolette qui semble ne pas assumer le modèle holographique, tout simplement parce que son modèle cinétique sub quantique se réfère à une autre vision de l'univers, une vision qui attache plus d'importance aux échanges d'énergies, aux systèmes dissipatifs et surtout au fait que l'univers, pour LaViolette est un système ouvert. Or, la vision holographique semble à première vue représenter l'image d'un système fermé, clos sur lui-même, auto suffisant. Et puis surtout, pour Paul LaViolettte, le modèle holographique est certes une image, une métaphore mais ce modèle évoque des systèmes optiques, des systèmes non-vivants. On comprend l'hésitation de notre chercheur à accepter d'extrapoler des constatations faites sur des modèles non-vivants –des images holographiques dans un prisme- vers l'univers du vivant, notre réalité. Ce saut brutal entre le non vivant et le vivant est-il justifié ? Certes, il y a les recherches de Pribram qui tendent à montrer que notre cerveau et notre mémoire, un système vivant, fonctionnent également comme un hologramme. Mais jusqu'où cette comparaison, cette image, cette représentation est-elle valable ? C'est la question que se pose Paul LaViolette. Il nous a déclaré dans un bref échange de courriers que nous avons eu ensemble : " Ce modèle émerge des recherches sur des systèmes non-vivants effectués dans le champ des recherches optiques. Le système cinétique sub-quantique (SQK, sub quantum Kinetic) d'un autre côté s'inspire de recherches sur les sciences de la vie, la biologie, les systèmes thermodynamiques non équilibrés et la chimie cinétique. Il n'y a pas de "rayon" de référence dans le modèle cinétique sub-quantique. La forme physique n'est pas dépendante d'une fréquence dans le modèle SQK. Même si le modèle SQK aboutit et partage certains concepts similaires au modèle holographique comme l'idée d'univers parallèle coexistant dans le même espace ou l'interconnexion d'espaces. A la place d'un rayon de référence, vous avez un éther en réaction et à la place d'hologrammes, vous avez des structures spatiales dissipatives. Pribram applique le modèle holographique à la fonction cérébrale. J'ai appliqué le modèle des systèmes ouverts au cerveau également, ce qui donne quelque chose de différent dans l'interprétation des fonctions cérébrales ". Nous nous attarderons à l'occasion d'un autre dossier sur les travaux de Paul LaViolette.

La mémoire est un hologramme également

Karl Pribram , le neurophysiologue de l'université de Stanford est lui aussi, dans sa propre discipline, arrivé à la même conclusion que l'univers est un hologramme, en travaillant sur la mémoire. Avec Bohm, ils ont tous deux abouti à la conclusion " que notre réalité physique est faîtes d'hologrammes qui nous donnent l'illusion de percevoir des objets en 3 dimensions alors qu'ils sont en fait rien de plus que des structures, des modèles composés par des ondes ". (Tales from the Time Loop , David Icke, Bridgle of Love). Pour revenir plus précisément à notre hologramme, le rayon laser qui frappe l'objet que l'on veut projeter en 3D va donc frapper sur une plaque photosensible, une "image vibratoire" de l'objet sur la plaque. L'autre rayon laser appelé rayon de référence va alors entrer en collision avec le rayon porteur de l'image induite. La collision ou la rencontre entre ces deux rayons va générer une "vague" d'interférence, un modèle d'interférence (un peu comme si les deux séries d'ondes concentriques créées sur un lac lorsque l'on y jette deux pierres à deux endroits différents se rencontrent. Là où les vagues, les cercles concentriques de la première pierre rencontrent les vagues en cercles concentriques de la seconde pierre naissent les vagues d'interférences). C'est à ce point de rencontre qu'émerge, grâce au laser, l'image en 3 dimensions de l'objet holographiques. De même, très étrangement, l'image formée sera non localisée à un endroit particulier mais partout et nulle part en même temps, comme si l'image ou l'information se propageait partout et nul part en particulier. Souvenez-vous du prisme contenant une image d'une fleur que l'on brise en deux ou en trois. Vous obtiendrez non pas une demi fleur ou un tiers de fleur mais une fleur entière dans chaque morceau du prisme. Curieusement, la définition de l'image sera moins bonne chaque fois que l'on coupe l'hologramme en deux.
Très grossièrement, on peut dire que notre cerveau et notre mémoire fonctionnent de la même manière. Notre cerveau lui-même travaille comme une sorte d'ordinateur holographique. La réalité se forme dans notre tête, à la conjonction de deux "champs d'ondes", celle émise par notre subconscient et celle émise par notre environnement extérieur et captée par nos 5 sens. De la troisième onde, résultant de la rencontre des deux précédentes, émerge la représentation que l'on se fait de notre environnement extérieur dans notre conscience. Les informations "enregistrées" dans notre mémoire ne sont pas stockées à des endroits particuliers mais bien plutôt " partout " dans le cerveau, comme un hologramme. Pribram a fait des expériences sur des rats sur lesquels il a pu démontrer cet aspect déconcertant de la mémoire. Peu importe les parties du cerveau du rat que Pribram enlevait par lobotomie, l'information mémorisée était toujours présente. En termes imagés, nos 5 sens et notre cerveau captent les vagues d'ondes, les champs d'ondes et de particules quantiques et les " reconstruisent sous la forme d'un hologramme, une image en 3 dimensions. En fait, la réalité matérielle n'existe que dans notre tête et nous ne faisons qu'un avec le monde ". " Tout est dans la tête " pourrait-on affirmer lorsque l'on résume les travaux de Pribram, Talbot et Bohm. C'est notre cerveau qui donnera un sens, une signification aux structures d'ondes de la réalité. Talbot, paraphrasant Pribram écrit à ce sujet: " Pour Pribram, le monde objectif n'existe pas, à tout le moins de la manière à laquelle nous sommes habitués de le percevoir. Ce qu'il y a "là-bas à l'extérieur" est un vaste océan d'ondes et de fréquences. La réalité prend une forme concrète à nos yeux parce que notre cerveau est capable de prendre en charge le brouillard holographique et le convertir en pierres, en morceaux de bois et en tout autre objet familier qui compose notre monde… En d'autres termes, la douceur d'une fine pièce de porcelaine chinoise ou la douce impression du sable fin sur une plage que nous foulons de nos pieds sont juste des versions élaborées du syndrome du membre manquant fantôme. Selon Pribram, cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de porcelaine chinoise ou de sable fin. Cela signifie simplement que la tasse de porcelaine possède en elle deux aspects différents de sa réalité. Lorsqu'elle est filtrée par la sorte de "lentille optique" que représente notre cerveau, elle se manifeste sous la forme d'une tasse. Mais si nous pouvions faire abstraction de nos "lentilles", nous ferions l'expérience d'un champ d'interférence. Qu'est-ce qui est alors réel et qu'est ce qui est une illusion ? Les deux aspects sont réels ou encore les deux ne le sont pas ".
Quelque part, la métaphore d'une image télévisée fonctionne également. Avant tout, il s'agit de pixels, d'une série de coordonnées de points lumineux, d'ondes et de photons dans une image plane en deux dimensions. Notre cerveau la reconstruit en 3 dimensions. La réalité n'est finalement qu'une forme ultra sophistiquée d'image télévisée qui est construite dans et par notre conscience ou plutôt par notre subconscient qui jouerait le rôle de rayon de référence si l'on reprend l'image de l'hologramme. A côté des champs d'ondes holographiques de notre réel à 3 dimensions, nous devons également admettre que la réalité peut aussi se manifester sous la forme d'autres champs d'ondes sur des fréquences que nous ne percevons pas directement. Stanislav Grof , un spécialiste des états modifiés de conscience qui adhère lui aussi au modèle holographique est parvenu à montrer par ces travaux que ces autres réalités, les événements que nous qualifions de paranormaux, tout cela est relié et fait partie d'un vaste champ de réalités alternatives que nous pouvons percevoir que si nous nous " branchons " sur les bons canaux. Notre conscience, notre psyché ne se limite pas aux frontières strictes de notre cerveau mais elle peut voyager, explorer d'autres champs de réalité, voire d'autres consciences. C'est ce que Grof a nommé "l'esprit holotropique", un modèle où " la conscience peut explorer des vies antérieures, la conscience d'animaux, d'une planète ou du cosmos tout entier ". (lire: Stanislav Grof et HalZina Bennet , "The Holotropic Mind: The Three Levels of Human Consciousness and How They Shape Our Lives" Harper Collins 1992).

Les réalités alternatives

Mais nous pouvons encore aller plus loin car d'étranges phénomènes liés au corps humain tout entier semblent indiquer que ce dernier est une gigantesque "mémoire" qui n'est pas située quelque part dans le corps mais partout, à l'instar d'un hologramme. Preuve en est l'étude pratiquée par certains chercheurs sur les transplantations d'organes. Dans un article récent publié par les Dr Paul Pearsall , Gary Schwartz (tous deux professeurs de psychologie et de psychiatre à la Yale University) et Linda Russek (professeur de médecine à l'Université d'Arizona), ces pratriciens soulignent que l'on a pu observer des phénomènes étranges et des changements de comportements tout à fait bizarres auprès des transplantés: changements de comportements alimentaires, nouvelles passions inexpliquées pour telle ou telle activité artistique ou sportive, nouvelles phobies. Au départ, les médecins ont attribué ces troubles du comportement aux effets secondaires des médicaments donnés aux transplantés pour prévenir les désordres du système immunitaire. Mais l'on s'est aperçu que ces changements étaient liés aux personnalités des donneurs. William Novak , co-auteur d'un livre sur le sujet "A Change of Heart" spécule qu'il existe une mémorisation au niveau cellulaire ou encore " des mémoires cellulaires stockées dans les organes transplantés ". L'article de Nexus met en évidence des changements de personnalités parfois fondamentaux. Le corps humain ne peut être réduit à un complexe assemblage d'organes et ne se limite donc certainement pas à des réactions chimiques et électrochimiques mais doit être perçu comme un vaste système ouvert d'échanges d'énergies et d'informations. L'image offerte par le modèle holographique dans la mesure où la mémoire et la conscience ne sont pas localisées à des organes est très séduisante mais sachez qu'il existe bien d'autres modèles d'explication comme Gerry Zeitlin nous le fait remarquer indirectement dans son interview.

Qu'est-ce que la conscience ?

Si nous partons du point de vue que notre univers est holographique, est une représentation et une projection 3D de quelque chose de plus complexe (cette chose plus complexe résiderait et s'ordonnerait dans les champs morphogénétiques?), qu'est donc la conscience et l'intelligence d'un être vivant dans ce contexte? Quel est son lieu de résidence ? Uniquement dans le cerveau ? Sans cerveau, point de conscience ? C'est le point de vue de certains physiciens, philosophes et biologistes "mécanistes". Pour eux, l'esprit et la conscience sont des concepts inutiles "car la science est capable de rendre compte des comportements humains en se fondant sur les seules réactions électrochimiques du cerveau" (Synchronicité, un pont entre l'esprit et la matière, David Peat, Editions Le Mail). Des scientifiques qui se sont "amusés" à étudier des organismes très simples comme les vers marins, dotés d'un système nerveux élémentaire en ont conclu que l'on pouvait expliquer tous les comportements des vers par une série de réactions chimiques et électriques du réseau nerveux de la bête. Par conséquent, l'analogie avec l'homme peut-être faite, l'homme étant uniquement une mécanique infiniment plus complexe que le ver. " Les comportements les plus simples peuvent s'expliquer en fonction de processus matériels. Bien qu'il y ait un pas considérable à franchir pour extrapoler et passer du ver marin à l'humain, des neurologues prétendent que ce n'est qu'une question de degré de complexité. Autrement dit, le comportement humain pourrait être fragmenté en une série complexe d'éléments simples, chacun d'eux pouvant être associé à un processus électrochimique du cerveau. Il n'y aurait pas besoin de "deus ex machina" de l'esprit pour expliquer les comportements humains " a écrit David Peat au sujet de ces scientifiques "mécanistes". Bref, la conscience, l'intelligence ne comportent aucun mystère: il s'agit juste d'une série de décharges électriques et de réactions chimiques certes très complexes, infiniment complexes en apparence, mais en définitive simples et qui génèrent ce que l'on appelle notre intelligence. Pas besoin dans cette vision d'une "conscience" qui plane au-dessus du cerveau et qui s'en sert comme d'un réseau et d'une antenne pour vivre et élaborer de la pensée. La pensée n'est qu'une conséquence anecdotique de ces réactions électrochimiques, un "témoin" comme quoi le corps fonctionne. Triste vision que celle-ci qui fait de l'homme une pure machine mais qui a l'admirable vertu de rassurer des scientifiques qui ont besoin de montrer à l'homme qu'il n'est rien et que la science a tout pouvoir pour tout expliquer. Pour reprendre une analogie, une image que David Peat emploie dans son livre pour illustrer cette conception, on pourrait comparer l'homme à un ordinateur couplé avec une sorte de tableau de bord garni de petites lampes. Chaque fois que l'ordinateur "pense" et élabore des opérations de calculs, des petites lampes témoins s'allument à certaines vitesses pour rythmer les calculs et opérations effectués par l'ordinateur. Vu de l'extérieur, pour un observateur non averti, en regardant ces petites lampes, il dirait que l'ordinateur pense, s'active, en nous donnant le spectacle de son intelligence en train de fonctionner. La conscience de l'homme serait alors comme ces petites lampes, un épiphénomène des processus électroniques internes de la machine. Peat ajoute: " Ainsi soutiennent nos scientifiques, de même que le pancréas secrète un liquide pour aider la digestion de la nourriture, le système nerveux physique secrèterait la conscience pour signaler que le cerveau fonctionne. Ce signal aurait de grands avantages car il rendrait compte de l'état courant des diverses activités du cerveau et indiquerait ses modifications. Mais pas plus que les lampes de l'ordinateur ne dirigeraient son fonctionnement interne, ce signal ne dirigerait le cerveau physique ".

A cette vision très triste, réductrice, mécaniste de la conscience s'oppose une autre vision qui affirme que l'ordre des choses est bien trop complexe pour être résumé en une simple suite d'opérations purement logiques (événement A suivi de B suivi de C, chaque chose étant la conséquence logique de l'autre en une suite toujours prévisible). La mécanique quantique et l'étude de l'infiniment petit, des particules élémentaires nous apprennent au contraire à rester modeste, à nous dire qu'il est simplement idiot et vaniteux de pouvoir tout prévoir et résumer en une suite de réactions physiques, chimiques et électriques prévisibles. Il existe des principes dans la physique où l'aléatoire, le chaos, le non prévisible et en quelque sorte, pourquoi pas, le libre arbitre se révèlent être des principes fondamentaux. Il n'y a pas lieu de donner la prépondérance à la matière en estimant que la matière dirige tout (ou commande à la conscience qui ne serait qu'une chose accessoire). Il n'y a pas lieu de séparer ainsi artificiellement l'esprit de la matière, la conscience du cerveau comme si l'un n'avait pas d'influences sur l'autre. Tout est lié, interdépendant comme le montrent si bien certains autres chercheurs en "anomalies" et en mécanique quantique. Nous pourrions même oser une autre image : la matière est juste un niveau plus dense d'une même réalité dont fait partie la conscience qui elle, en est le prolongement à un niveau moins dense. Il y aurait des ordres subtils dans la matière. " Au lieu d'avoir besoin d'une hypothétique force de vie pour expliquer la vie, il s'avéra que l'on pouvait comprendre ce phénomène en admettant que la matière contienne une gamme d'ordres plus larges et plus subtils… Toute la notion de monde matériel a sans cesse été élargie en des champs de complexité et de subtilité de plus en plus grands jusqu'à nos jours où il est possible de spéculer que cet ordre continuera à être étendu de plus en plus profondément, sans limite " nous déclare David Peat. Exit la dépendance de la conscience à son soi-disant siège, le cerveau. D'une part, un grand nombre d'expériences ont montré que cette vision était fausse, d'autre part, toute une série d'événements que l'on qualifie de "paranormaux" (ou d'anomalies) comme la Synchronicité, mais aussi les expériences de décorporation, le remote viewing, et les NDE (near death experience) signifient que la conscience n'a pas nécessairement besoin de la "gelée" cérébrale pour fonctionner. On dirait que notre conscience a surtout besoin de cette gelée, de cette masse " circonvoluante " pour capter et émettre des informations dans le strict monde 3 D qui est le nôtre. C'est du moins l'hypothèse fascinante de Nigel Kerner que nous avons déjà évoquée à plusieurs reprises dans Karmapolis. Il va plus loin dans son livre (Song of the Greys) en montrant que le cerveau relié au squelette constitue une sorte d'antenne multidirectionnelle avec les bras, les jambes, la colonne vertébrale (une structure, un schéma de base que l'on retrouve chez tous les êtres vivants, de la fourmi au bœuf en passant par l'homme), une antenne capable de capter une multitude de signaux, de les filtrer, les traiter et émettre en retour pour communiquer et interagir avec l'environnement. Notre lien avec Dieu, la divinité ; à savoir la "qualité" du signal qui nous relie à notre créateur, serait altéré par la nature "entropique", chaotique de notre univers imparfait en 3D. Mais nous sortons quelque peu du propos.
Pour en revenir à l'hologramme, notre conscience a des propriétés holographiques et perçoit et analyse le monde et l'univers qui l'entoure comme une projection holographique. Nos yeux sont comparables au rayon laser de même que notre sens du touché, notre ouïe et notre goût. Cela peut sembler fou mais en vérité, Il n'y a pas de grandes différences entre ouie, touché, goût et odorat. Ce sont juste des capteurs et des niveaux différents de captation d'ondes, d'énergie et de "particules" (particules odorantes et gustatives, particules de lumière, photons qui viennent frapper la rétine etc.). Un aveugle arrive à modéliser dans sa conscience un objet par le touché et même avec la langue depuis que l'on s'est aperçu que la langue comportait un nombre incroyable de "capteurs" très voisins des capteurs oculaires. Le cerveau serait capable de modéliser, de se représenter un objet en 3 dimensions avec la langue si la personne était privée de ses autres sens. L'image de l'objet " capturée " par les "sens" (yeux, langue, touché etc.) est reconstruite dans notre tête et est partout et nulle part dans le cerveau. Comme un hologramme, elle n'est pas "stockée" dans une zone matérielle, "physique" et précise du cerveau. Cette image n'est pas l'objet mais une représentation virtuelle de l'objet. C'est dire à quel point la réalité est une chose fluctuante, irréelle, virtuelle, constituée surtout par de l'information. Une vraie Matrice ? C'est ce que nous allons voir dans la deuxième partie de ce dossier : à savoir comment tout ce système s'organise et fonctionne. Est-ce que l'on peut structurer et représenter notre univers sous la forme de ce modèle ? Bienvenue dans l'hypothèse Matrix.
>>Deuxième partie

Karma One - © Karmapolis - Avril 2005

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